Un maître d’école est en détention provisoire, il séjourne en prison carcérale, pour avoir fait des attouchements sexuels sur une fillette de 8 ans.
Poursuivi pour viol perpétré sur son élève de 8 ans, le sieur Cheikh Guèye a toujours nié les faits. Pourtant, la fille a juré que son maître coranique exerçait des attouchements sexuels sur elle lorsqu’elle récitait le Coran. Ce qui avait valu à ce dernier une peine de 10 ans ferme. Devant la Cour d’appel, Cheikh Guèye a encore nié les faits devant la persistance de la fille. Me El Hadji Mame Gningue, avocat de la défense, a demandé l’infirmation du jugement. Le maître coranique sera fixé sur son sort le 18 juillet prochain.
Une histoire rocambolesque
Condamné en première instance à 10 ans de prison ferme pour avoir exercé des attouchements sexuels sur son élève de 8 ans, il clame toujours son innocence.
Aussi, il a fait appel de cette décision de première instance et hier, il était devant la Cour d’appel de Dakar. Va-t-il s’en sortir ? Le juge décidera sur son sort le 18 juillet prochain. A côté de son tuteur, la fillette S. A. Fall est revenue sur les faits. «Chaque fois que je me tenais face à lui pour réciter, il tenait le livre du Coran et cachait sa main en dessous et introduisait son doigt dans mon sexe. Ce qui faisait que mes condisciples ne le voyaient pas. Il me l’a fait 6 fois. Il me menaçait à chaque fois et j’avais peur de lui. Il lui arrivait même de me bastonner. Après, j’en ai parlé à ma mère lorsqu’on s’est vu au Magal de Touba», a narré la fillette devant les juges d’appel.
Vrai ou faux ? En tout cas, un certificat médical délivré par l’homme de l’art atteste qu’elle a eu des lésions hyménales.
Agé de 32 ans, Cheikh Guèye dit avoir fait 9 mois dans le daara où il y a 15 garçons et 3 filles. Il assure qu’il ne peut pas faire ça, jure-t-il, surtout en présence des autres enfants. Il explique qu’il réunissait tous les élèves dans une salle et s’il arrivait à la petite S.
A. Fall de devoir réciter quelques versets du Coran, elle restait debout face à lui, mais pas très proche.
Très remontée, la mère de la victime, a martelé d’abord qu’elle n’est pas allée en justice, mais que c’est la justice qui est venue vers elle. Jurant sur le saint homme Serigne Touba, elle explique qu’elle n’a pas inventé cette histoire pour enfoncer ou détruire le prévenu. «C’était inimaginable», lâche-t-elle. Elle n’en revenait pas lorsque le sexe de sa fille a été examiné devant elle. Et c’est à l’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye, où sa fille a été examinée, qu’on lui a suggéré de porter plainte. Sokhna Aminata Mbacké a refusé de réclamer des dommages et intérêts, car, pour elle, on ne peut pas abuser sexuellement de sa fille et après elle se permet de réclamer de l’argent et de le dépenser sachant que l’argent provient de cet acte ignoble.
Pour ses réquisitions, l’Avocat général s’est limité à demander l’application de la loi. Assurant la défense du maître coranique, Me El Hadji Mame Gningue a demandé à la Cour d’infirmer la peine de 10 ans qui a été infligée à son client par le premier juge en le relaxant purement. Selon lui, cette décision a été prise sur la base du dossier médical qui, pourtant, fait état d’attouchements sexuels. Me Diabel Samb qui a émis le même souhait a précisé qu’on n’a pas entendu la personne morale du daara, en l’occurrence Serigne Mamour Mbacké, qui habite au premier étage avec ses deux épouses.
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